Une
ovation d'adolescentes en crises d'hystérie nous accueillit. Castiel
salua fièrement la foule, déclenchant les évanouissements des
lycéennes qui rêvaient de lui en secret. Lysandre et Dajan aussi
avaient leur fan-clubs. Dajan imita Castiel, un grand sourire aux
lèvres, tandis que Lysandre joua le jeu en lançant un regard
ténébreux à la foule. Moi, je saisis mon micro et jaugeai les
spectateurs. « Bonsoir ! Comment ça va ? »
Cris. « Nous sommes Blast et on va vous en mettre plein la
vue ! » Hurlements. Je lançai un clin d’œil à une
rouquine qui rougit immédiatement, ses copines hurlant à la mort.
Un petit groupe vint timidement au bord de la scène, suivis par un
autre, et encore un autre. Si bien que ceux du premier rang finirent
par être poussés par les autres. Je jetai un regard à mes compères
en guise de départ.
Le
concert fut délirant. Les gens ne connaissaient pas nos chansons
mais, au bout du deuxième refrain, scandaient déjà les paroles. La
majorité du public était des minettes mais je vis quand même
quelques garçons qui se laissaient doucement emporter par la
musique. Il faut dire que Dajan frappait fort sur sa batterie et que
Castiel se déchaînait sur sa guitare. Lysandre, méticuleux,
électrisait le public en délire. Les rares mâles avaient même
finis par faire du Air Guitar. Des filles, complètement tombées
sous mon charmes, criaient mon nom. Je leur envoyais des clins d’œil
et baiser qui les rendaient plus hystériques encore. Lorsque Castiel
fit ses solos, j'ai bien cru qu'Ambre et ses gorilles n'allaient pas
pouvoir maintenir la marée humaine devant eux. Castiel était
magnifiquement concentré. Il enchaînait ses accords tout lançant
des sourires charmeurs à ses groupies. Finalement, le set prit vite
fin. Trop rapidement à mon goût. Alors que nous quittions la scène,
nos spectateurs nous acclamaient inlassablement. Ambre maintenait
fermement la foule. De
retour derrière la terrasse, les garçons me prirent à tour de rôle
dans leur bras, me faisant tournoyer au dessus du sol. Lysandre prit
Castiel pour le faire tournoyer à son tour, ce dernier faisant
l'avion. Ils criaient leur joie. Nous avions fait un putain de bon
show ! Les garçons remontèrent vite dans les chambres se
passer de l'eau sur le visage et j'en fis de même. Castiel vint me
retrouver, un sourire radieux sur son visage :
« On
a gérer comme des bêtes Aya ! Putain je savais que t'étais la
bonne !
- Ta
réputation de tombeur a aidé à rameuter du monde.
- On a juste la méga-classe !
- Carrément mon chaton !
- Sale chienne !
- Ha ha ha ! Castiel est un petit chaton fripon ! Bon, on ferait mieux de descendre, nos groupies nous attendent ! Je dois juste me refaire une beauté avant. Qui sait, je vais peut être serrer une de mes admiratrices ! Ha ha ha !»
- On a juste la méga-classe !
- Carrément mon chaton !
- Sale chienne !
- Ha ha ha ! Castiel est un petit chaton fripon ! Bon, on ferait mieux de descendre, nos groupies nous attendent ! Je dois juste me refaire une beauté avant. Qui sait, je vais peut être serrer une de mes admiratrices ! Ha ha ha !»
Et là, sans que ni lui, ni moi, ne comprenions, nous étions dans les bras l'un de l'autre, nous échangeant un baiser passionné. Le goût des lèvres de Castiel... Je m'en rappellerais toute ma vie. Un petit goût sucré, dû au brillant à lèvres que Rosalya l'avait forcé à mettre. Elles étaient fines et douces, délicates. Nous fusionnions. Il me semblait, sur le moment, que nous avions toujours été destinés l'un à l'autre. Aucun de nous ne voulait s'arracher à cette étreinte. Pourtant, je me forçai à lâcher prise, sachant pertinemment ce qui allait se passer, ce que nous allions nous dire.
- Désolée Castiel... Je me suis laissée emporter... par l'excitation du concert...
- Ouai... moi aussi. Désolé... Bien... euh... on devrait... oublier ce qu'il vient de se passer...
- hmm
- Bon, je descends le premier...
Et il passa la porte. Cette porte infâme qui nous séparait. Qu'est-ce qu'il m'arrive ? Ça ne voulait rien dire. Je me recroquevillai, ne sachant à nouveau plus où était mon esprit. Je l'aimais comme un ami. Alors pourquoi entendre mes propres mots, et Castiel me dire d'oublier ce baiser me déchirait-il le cœur ?...
Point
de vue de Castiel
Je refermai la porte sur moi, restant collé à elle. Un flots d'informations se déversa en moi. Elle ne m'avait pas repoussé, comme à l'accoutumée. Je ne saurais dire qui avait fait le premier pas. Ça avait semblé si... naturel. La seule envie qui me parcourait le corps comme un frisson ardent était de retourner dans cette pièce. Cet instant m'avait semblé une éternité. Si le paradis ressemblait à ça, alors je pouvais mourir sur le champ. J'avais encore le goût des lèvres d'Aya. A contre cœur, j'enlevai les traces de son rouge à lèvres. Après cet étreinte si apaisante, j'étais désormais sûr de mes sentiments. Je l'aimais et j'aurais pu mourir pour elle...
Point de vue d'Aya
J'entendis
les pas de Castiel s'éloigner, emportant avec eux l'objet de ce
trouble qui me hantait. J'allai dans la salle de bain et me passai de
l'eau sur le visage. En me regardant dans le miroir, j'avais le
sentiment de voir une autre personne. Je portai la main à ma bouche encore humide. Je secouai la tête, comme pour me reprendre de cet
instant de faiblesse. Ça ne veut rien dire. Je me démaquillai
et pris une douche, éjectant la sueur de mon corps entier. Je me
rhabillai avec un pantalon en cuir et une chemise blanche ouverte sur
ma poitrine.
Un
petit coup de maquillage et de rouge à lèvres plus tard, j'étais
redescendue dehors, près des fans et du groupe. Castiel et moi
évitions soigneusement de croiser nos regards. Un buffet, pour les
spectateurs et nous était à disposition. Ambre vint vers nous :
- Vous
avez été parfaits ! Bon Aya, t'étais bien en dessous de
Castiel, il va vraiment falloir que tu t'améliore, hein ! Si il
t'as choisi comme chanteuse, il faut vraiment que tu assures !
Je ne tentai même pas de lui rétorquer quoique ce soit et engageai la conversation sur un autre sujet.
- J'y pense, je n'ai pas vu Nathaniel de la soirée.
- Oh euh... Oui... Il n'aime pas trop ce genre de festivités...
Elle rougit, distraite. Elle regarda partout autour d'elle d'un air inquiet.
Je ne tentai même pas de lui rétorquer quoique ce soit et engageai la conversation sur un autre sujet.
- J'y pense, je n'ai pas vu Nathaniel de la soirée.
- Oh euh... Oui... Il n'aime pas trop ce genre de festivités...
Elle rougit, distraite. Elle regarda partout autour d'elle d'un air inquiet.
La soirée poursuivit sur sa lancée. Ambre avait engagé un Dj pour assurer la suite. Tout le monde était resté et profitait du buffet. Les filles encerclaient Castiel, ce qui n'était pas pour lui déplaire. Je le vis retourner en direction de la maison, le bras entourant les épaules d'une groupie visiblement enchantée de sa position. Ambre fulminait. Elle voulut aller les empêcher de s'isoler mais fut, elle aussi, assaillie de garçons. Je me demande ce qu'ils lui trouvaient. Li et Charlotte, son fan-club écervelé, pestaient contre eux. Les yeux rivés sur moi, Castiel embrassa sa bécasse et l’entraîna à l'intérieur. Je ne les revis qu'une heure plus tard, la cruche, visiblement au comble du bonheur. Allez savoir pourquoi, j'attirais un grand nombre de filles. J'offris à la rouquine du concert l'honneur d'un baiser sur les lèvres. Elle rougit de plaisir tandis que les autres mitraillaient cet instant avec leurs appareils photos. Lysandre était avec un petit comité de jeunes filles qui lui offraient timidement des poèmes et des dessins. Il les acceptait avec joie, un sourire radieux sur le visage.
Sur
la fin de la soirée, j'aperçus Nathaniel au loin. Il semblait
bouillonner de rage. Ambre commença à mettre tout le monde à la
porte. Une heure plus tard, puisqu'il n'y avait plus personne, Rosalya put enfin
s'approcher de moi, l'air grave.
« Je sais tout.
- Quoi ?
- J'ai voulu entrer dans la chambre te féliciter et quand j'ai ouvert la porte, je vous ai vu, toi et Castiel... Haaaaa... C'était si romantique !
- T'emballe pas. C'était une erreur.
-J'ai entendu... Mais on sait l'une comme l'autre que ce que vous vous êtes dit, c'est de la merde en boîte et que pas un de vous n'a pensé ce qu'il a dit...
Je n'eus pas le temps de me justifier car une dispute lointaine nous interpella.
- Arrête Nath ! Tu me fais mal !
- Ferme ta gueule ! Qu'est-ce que je t'avais dit ?!
On se rua tous vers l'origine du bruit, la devanture de la maison. Nathaniel et Ambre s'y trouvaient. Nathaniel lui tenait fermement le poignet et elle était en larmes.
- Mais ça devait pas s'éterniser autant ! Je te jure que j'ai tout fait pour les faire partir !
- Je t'avais bien dit qu'à 2h, ça devait être fini ! Tu savais ce qui se passerait sinon !
« Je sais tout.
- Quoi ?
- J'ai voulu entrer dans la chambre te féliciter et quand j'ai ouvert la porte, je vous ai vu, toi et Castiel... Haaaaa... C'était si romantique !
- T'emballe pas. C'était une erreur.
-J'ai entendu... Mais on sait l'une comme l'autre que ce que vous vous êtes dit, c'est de la merde en boîte et que pas un de vous n'a pensé ce qu'il a dit...
Je n'eus pas le temps de me justifier car une dispute lointaine nous interpella.
- Arrête Nath ! Tu me fais mal !
- Ferme ta gueule ! Qu'est-ce que je t'avais dit ?!
On se rua tous vers l'origine du bruit, la devanture de la maison. Nathaniel et Ambre s'y trouvaient. Nathaniel lui tenait fermement le poignet et elle était en larmes.
- Mais ça devait pas s'éterniser autant ! Je te jure que j'ai tout fait pour les faire partir !
- Je t'avais bien dit qu'à 2h, ça devait être fini ! Tu savais ce qui se passerait sinon !
-
Nathaniel !
Il la gifla. Si fort, qu'il l'envoya vaser sur le sol. Rosalya vint relever Ambre. Je me ruai sur Nathaniel :
Il la gifla. Si fort, qu'il l'envoya vaser sur le sol. Rosalya vint relever Ambre. Je me ruai sur Nathaniel :
- Holà, Délégué Principal ! On se calme !
Je
l'attrapai par le col de sa chemise et le plaquai contre le mur.
Castiel vint lui envoyer un bon poing dans la tronche. Il devait
avoir accumulé cette envie depuis tellement longtemps qu'il n'avait
pas calculé sa force. Le petit délégué propre sur lui cracha
du sang, maculant sa belle chemise blanche.
- Vous mêlez pas de ça. C'est entre elle et moi.
- T'as intérêt à parler sinon je peux te jurer que je vais m'en mêler. Castiel paraitra t'avoir fait une caresse, à côté ! Je hais les enfoirés comme toi !
- Ferme ta gueule la punkette mal fringuée ! Je tolérais cette soirée seulement si ça se terminait quand moi je le voulais !
- Mais pauvre con ! T'es pire qu'Ambre en fait !
- Hehe, t'as pas idée ma jolie...
Je desserrai la pression sur sa gorge. Il me regardait, un rictus haineux découpant son visage. Il avait l'air d'un monstre tout droit sorti des films d'horreur.
- Je vous laisse le choix : Soit, me foutre la paix. On se retrouve tous à l'école lundi, comme si de rien n'était. Chacun dans son coin, on reprend notre train-train habituel. Soit : vous révélez ce que vous avez vu. Et dans ce cas, personne ne vous croit car je suis le délégué principal et vous des moins-que-rien qui ne respectent pas les règles. Et en plus, je vous fait tous virer du lycée... Oui, j'ai ce pouvoir Rosalya... La directrice est facilement manipulable...
- Je vomis au visage de mecs comme toi.
Je lui crachais à la figure. Castiel fit signe à Rosalya d'emmener Ambre avec nous. « On se casse d'ici. » Dajan courut récupérer nos affaires dans la maison. On partit chez Castiel, emmenant une Ambre muette, tremblante et couverte de bleus. Visiblement, ce n'était pas la première fois qu'il s'en prenait à elle...
- Vous mêlez pas de ça. C'est entre elle et moi.
- T'as intérêt à parler sinon je peux te jurer que je vais m'en mêler. Castiel paraitra t'avoir fait une caresse, à côté ! Je hais les enfoirés comme toi !
- Ferme ta gueule la punkette mal fringuée ! Je tolérais cette soirée seulement si ça se terminait quand moi je le voulais !
- Mais pauvre con ! T'es pire qu'Ambre en fait !
- Hehe, t'as pas idée ma jolie...
Je desserrai la pression sur sa gorge. Il me regardait, un rictus haineux découpant son visage. Il avait l'air d'un monstre tout droit sorti des films d'horreur.
- Je vous laisse le choix : Soit, me foutre la paix. On se retrouve tous à l'école lundi, comme si de rien n'était. Chacun dans son coin, on reprend notre train-train habituel. Soit : vous révélez ce que vous avez vu. Et dans ce cas, personne ne vous croit car je suis le délégué principal et vous des moins-que-rien qui ne respectent pas les règles. Et en plus, je vous fait tous virer du lycée... Oui, j'ai ce pouvoir Rosalya... La directrice est facilement manipulable...
- Je vomis au visage de mecs comme toi.
Je lui crachais à la figure. Castiel fit signe à Rosalya d'emmener Ambre avec nous. « On se casse d'ici. » Dajan courut récupérer nos affaires dans la maison. On partit chez Castiel, emmenant une Ambre muette, tremblante et couverte de bleus. Visiblement, ce n'était pas la première fois qu'il s'en prenait à elle...
Voilà pour le onzième épisode de BLAST comme qui dirait court mais intense.
J'espère qu'il vous a plu.
N'hésitez pas à commenter.
Bises,
angelsyouyou
(image tirée du jeu Amour Sucré)
(image tirée du jeu Amour Sucré)